Stadtmonolog 5
Coffee to go. Une transpiration. De mes pores coulait du sang, de la poussière. Je transpire du café. Avec du lait moussant. Chacun de mes mouvements exhale cette odeur uniforme de chaud, de crémeux, jusqu'à l'écoeurement. Pas un recoin n'est épargné. C'est cette fragrance uniforme qui m'envahit, qui donne à l'air une teinte brunâtre et cherche à me faire ressembler à toutes les autres. Comme si to go voulait dire quelque chose pour moi. Comme si ça les rassurait de pouvoir s'y cramponner, de savoir où et quand sera le prochain, ne pas être pris au dépourvu, ne pas perdre la face. Ça fume de partout, ça ne ressemble plus à rien. J'en viens à regretter mon ancienne odeur dans la nuit hivernale, celle qui prenait tout le monde à la gorge dans un brouillard de fumées, charbon brun, dont la torréfaction me paraît à présent plus saine que toutes ces décoctions allongées au lait ultra allégé, monté en neige dans un gobelet en carton qu'on serre fébrilement à tout moment de la journée, comme si le prochain rendez-vous dépendait de ce gobelet, comme si la vie ne se rythmait plus qu'avec les mots large, tall, latte, qui ne veulent rien dire pour moi. Je préfère encore sentir la friture et le curry.
3 Vous avez toujours quelque chose à dire :
A 9/2/09 21:33, Anonym a eu le culot d'écrire
J'attends avec impatience le texte sur le petit chien...
A 9/2/09 21:33, Anonym a eu le culot d'écrire
J'attends avec impatience le texte sur le petit chien...
A 9/2/09 21:34, Anonym a eu le culot d'écrire
Pardon, j'ai tendance à bégayer...
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