Stadtmonolog 1
J'ai beau gratter avec les ongles, je n'arriverai pas à l'user, à l'abîmer d'avantage.
Je ne veux pas que ce soit les autres qui le fassent avec leurs outils, ou tous ceux là que je ne connais pas, je veux gratter moi-même, juste là, au niveau de la croûte, tant pis si ça doit suppurer, tant pis si ça dure, si ça met des mois à guérir. Je veux y arriver seule, et gratter jusqu'au sang, que tout ça s'infecte, que plus rien ne soit comme avant. Un empoisonnement que je m'inflige à moi-même pour prendre de court toutes les intoxications qu'on me destine. Laissez-moi gratter seule, laissez-moi m'y user, à force, il tombera, il n'en restera plus rien. Juste la marque, qui ne cautérise pas, que je refuse de faire disparaître. Je veux l'enlever, mais ça doit rester, une trace de ce que j'ai enduré, ma mutilation volontaire, un exemple, une menace. Le tout bien endommagé.
Je ne veux pas que ce soit les autres qui le fassent avec leurs outils, ou tous ceux là que je ne connais pas, je veux gratter moi-même, juste là, au niveau de la croûte, tant pis si ça doit suppurer, tant pis si ça dure, si ça met des mois à guérir. Je veux y arriver seule, et gratter jusqu'au sang, que tout ça s'infecte, que plus rien ne soit comme avant. Un empoisonnement que je m'inflige à moi-même pour prendre de court toutes les intoxications qu'on me destine. Laissez-moi gratter seule, laissez-moi m'y user, à force, il tombera, il n'en restera plus rien. Juste la marque, qui ne cautérise pas, que je refuse de faire disparaître. Je veux l'enlever, mais ça doit rester, une trace de ce que j'ai enduré, ma mutilation volontaire, un exemple, une menace. Le tout bien endommagé.
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